De manière plus complexe que les images simplistes dont elle se voit trop souvent affublée, la science-fiction est un univers de résistances : son histoire éditoriale aux lisières des genres canoniques et les thématiques de révolte – d’humains ou de non-humains, d’ailleurs – qu’elle a largement incorporées en sont des illustrations parmi tant d’autres. Sur un plan scientifique, les études francophones du politique semblent toutefois avoir peu travaillé cette dimension, alors que le genre a connu un développement notable et que son influence culturelle s’est étendue. Cette lacune est d’autant plus surprenante que les théories de la fiction ont montré que l’activité narrative possède des vertus de décentrement essentielles pour se penser autrement et que les effets peuvent être aussi politiques.

Il y a donc un certain nombre de points aveugles dans les relations entre science-fiction et politique que cette section thématique propose d’explorer en profitant de la ressource heuristique offerte par le thème général du congrès.

Trois axes d’exploration sont envisagés pour baliser cette section thématique :

  • la science-fiction comme forme de résistance et dissidence culturelle ;
  • les représentations des résistances dans la science-fiction ;
  • les utilisations de la science-fiction dans différentes formes d’actions collectives et de mobilisations.

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Lieu : Université Libre de Bruxelles

Date : 7-9 avril 2021

Langue : français

Date limite d’envoi des propositions : 15 septembre 2020

Contact :

  • Marc ATTALLAH (Université de Lausanne) – matallah@ailleurs.ch
  • Yannick RUMPALA (Université Côte d’Azur) – rumpala@unice.fr
  • Virginie TOURNAY (Sciences Po Paris) – virginie.tournay@sciencespo.fr