Olivier Crépin
Olivier Crépin est un auteur et éditeur de bande dessinée au parcours atypique. Après quatre années de médecine, il s’inscrit à l’École européenne Supérieure de l’image d’Angoulême (ÉESI). Il y obtient un DNAP avec mention, puis un Master en Bande Dessinée avec mention très bien. Il a ensuite été financé par le Laboratoire d’Excellence en Arts (Labex Arts H2H) et l’Université Paris 8, pour la réalisation d’une thèse ayant pour objet les mutations contemporaines de l’objet bande dessinée, au regard des nouvelles pratiques transmédiatiques. Cette thèse réalisée sous la direction de Lionel Ruffel, en littérature comparée, s’intitule « Le roman graphique confronté à ses mutations transmédiatiques contemporaines : perspectives narratives et éditoriales ». Dans le cadre de son activité de recherche il intervient et donne des conférences dans de nombreux colloques internationaux et séminaires (UQAM, Montréal, (2016) ; Université de Liège, (2016) ; Maison de la recherche, Paris (2015) ; Centre Georges Pompidou/Beaubourg, Paris, (2015), etc.).
C’est d’ailleurs conscient de ce contexte éditorial en pleine mutation, qu’Olivier Crépin crée, en 2012, en parallèle de ses études, les Éditions Rutabaga. Il s’agit d’une maison d’édition de bande dessinée alternative qui propose dans chacun de ses livres de réexplorer les spécificités de la narration papier et la cohérence fond du récit/forme de l’objet. Cette démarche a été saluée à plusieurs reprises. À titre d’exemple, Lidocaïne, dont il est également l’auteur, a été sélectionné comme coup de coeur de la bibliothèque de la Cité Internationale de la Bande Dessinée et de l’Image (CIBDI) en 2013, ainsi que dans l’Oupus 6 de la prestigieuse maison d’édition l’Association et dans les revues spécialisées en bande dessinée Zoo (2012) et DBD (2015).
En tant qu’auteur, son oeuvre se divise entre son travail de création au sein des éditions Rutabaga : Lidocaïne (2012) ; Astreinte ( 2013) ; Sacré Sucre (2014) ; et sa pratique de la bande dessinée de reportage et de l’illustration pour des organismes tels que la SNCF (2016), la revue The Drouth (2016), Les Cahiers d’Aragon (2015), Kiné actualité (2014), les Presses Universitaires du Midi (2015-2016), la Maison de la poésie (2016) ou encore l’Association Française des Kinésithérapeutes Mc Kenkie (2017), ainsi que lors de nombreux colloques et événements scientifiques. Il est financé en 2017, à l’occasion d’une résidence d’auteur organisée par l’ÉESI Angoulême et la galerie DATABAZ, pour la réalisation d’un récit transmédiatique impliquant divers formes de bande dessinée (bande dessinée exposée, bande dessinée numérique, bande dessinée numérique exposée). Il est actuellement également co-scénariste d’un récit transmédiatique impliquant la bande dessinée qui a pour sujet la résistance aux antibiotiques. Ce projet réalisé en collaboration avec des microbiologistes de l’INRA a été soutenu et financé à deux reprises pour sa pertinence (dotation de la fondation Pierre et Nina Carasco et dotation de la Diagonale Paris-Saclay).
Son activité d’enseignement est elle aussi variée. Il a ainsi donné de multiples workshops à l’École Européenne supérieure de l’image d’Angoulême (ÉESI) : Workshop récit transmédiatique , Intervention dans le Workshop Bd numérique, Suivi éditorial de la classe internationale en bande dessinée, jury au concours d’entrée à la classe internationale de l’ÉESI pour la promotion 2018/2019. Il a enseigné à l’Université Paris 8 en 2016/2017 l’approche de la bande dessinée contemporaine, ainsi qu’une brève histoire de la bande dessinée depuis Topffer jusqu’à la période contemporaine.
Le site des Éditions Rutabaga : editionsrutabaga.com