Sabine Teyssonneyre

À 26 ans, Sabine Teyssonneyre est dessinatrice et suit un doctorat de création en Bande Dessinée à l’École Européenne Supérieure de l’Image d’Angoulême et à l’Université de Poitiers. 

Après quatre ans aux Beaux Arts de Montpellier où elle a appris la gravure, Sabine Teyssonneyre suit un Master Bande Dessinée à Angoulême, où elle rencontre d’autres dessinateurs. Elle crée un premier collectif, puis pars en solitaire. Aujourd’hui, elle travaille sur un doctorat de création en Bande Dessinée. Son sujet, « Comment construire un monde de lignes », permet d’aborder de façon pratique la construction de mondes légers, flexibles, profonds, et contrastés. Cette recherche, axée sur l’écriture et le dessin, oscille entre bibliographie et fiction. 

Sabine participe aussi à différentes publications comme AutodroneVerrière magazine ou Comme Find Out. Après Biarritz où elle a rencontré ses acolytes actuels, puis Paris où elle participe à des installations et concerts, Lyon est l’occasion de faire de nouvelles découvertes et de mettre en action ses nouveaux projets.

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Portfolio :

https://drive.google.com/file/d/1vsKiWBgzXXEtsTkN2dfiB9NdGpxPkMNW/view

2015 : travail sur la Bande Dessinée et les jardins, pour voir comment les structures de la Bande Dessinée et celles du jardin se rejoignent. En partant du texte de Michel Foucault sur les hétérotopies, on arrive à l’idée que le livre de Bande Dessinée, avec ses clôtures et ses espaces mentaux sans dimensions mesurables, est très proche de ce que décrit Foucault quand il parle des tapis volants et des jardins persans : un espace de projection que l’on pénètre et qui s’active à certaines conditions. En cherchant à travers les différentes traditions du jardin, japonais, persan, français, anglais des correspondance entre les modes de lecture et les modes de déplacement de la BD au jardin, on peut trouver des angles de lectures et des concordances fertiles entre ces deux domaines à priori éloignés.

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Comment la bande dessinée peut-elle se constituer en tant que monde ? Une approche par les jardins.

https://drive.google.com/file/d/1mQRnUq7UWpFqUdhTCK8CpxiJMVf4kgC0/view?usp=sharing

2016 : Comment construire un monde par le vide mémoire de seconde année de master. Ce travail poursuit les recherches précédentes sur des mécanismes de construction d’un univers. Il s’agit cette fois d’un travail théorique proche de la science fiction, sur la façon dont un monde peut surgir du vide. Le concept oriental du vide comme d’un principe qui permet l’émergence des formes, et qui les contient déjà dans un état très proche du visible, est lié à l’acte de dessin par histoire de la peinture chinoise. On peut aussi approcher les vides a priori blancs de la peinture chinoise des clairs obscurs occidentaux du Caravage, qui développe la même façon de dévoiler et de peindre la présence d’un objet où d’un être grâce à une semi absence du visible. 

 Le vide n’est plus un manque ou un trou mais une matière fertile dont surgissent les mirages de la tentation de Saint Antoine (Flaubert), comme les projection qui naissent dans la cavité désemplit de foi du saint, projetés sur l’écran de cinema infini qu’est le désert. 

Le vide peut aussi se faire par la destruction, destruction qui occasionne souvent la re-création, la restauration, qui intrigue les chercheurs quand elle est historique -et elle l’est toujours. Ceux qui documentent une disparition ou une destruction commencent déjà à créer dans le vide laissé par l’absence.

En se penchant sur des textes de Hakim Bey, puis sur les écrits de Gilles Clement, nous cherchons la possibilité de création du vide. Nous interviewons certains jeunes auteurs de Bande Dessinée alternative, fanzinat, micro édition, comme Sammy Stein, Alexis Beauclair (Lagon), Acacio Ortas et Charles Renel et nous constatons que l’intérêt pour un graphisme glacé, synthétique ou hypnotique génère la même sensation visuelle étrange et addictive que ce que nous cherchions dans l’étude du vide. 

Ce mémoire est construit sur une bibliographie principale vide, et sur des anecdotes bibliophiles croustillantes qui le portent tout du long vers la fiction, forçant à se poser la question de la différence entre ce qui est vrai et ce qui est juste. 

Ces recherches sont toutes orientées sur la quête de nouvelles possibilités de narration et de création en Bande Dessinée.

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Comment construire un monde par le vide :

https://drive.google.com/file/d/1mTx_I_5iMp1mkRivfq1AlfQBQoIAms4x/view?usp=sharing

2018 : Verrière Magazine. Verrière magazine est un projet à long terme qui regroupe des recherches et des créations. C’est un laboratoire de création visuelle et textuelle pour élaborer une pensée à travers différents médiums. Verrière magazine fait écho à diverses collaborations avec d’autres artistes sur les projets de Verrière Corporate, Première frappe, ainsi que la fréquentation des ateliers du Wonder Liebert à Bagnolet (Paris) et la participation à divers projets et performances qui nourrissent les recherches en cours. 

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Verrière Magazine

https://drive.google.com/file/d/1xTT6mnTfZhakzS0M3V2iT7w8EQXh_3Tj/view?usp=sharing

Comment construire un monde de ligne est le titre de ma thèse à venir, qui est en continuité avec mes recherches précédentes en ajoutant des références nouvelles d’anthropologie (Descola, Kohn…) et des nouveaux artistes et chercheurs associés. La recherche que je mène attaque le sujet en biais, pour trouver de nouvelles voies d’accès au savoirs.

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