Le blanc est un concept majeur dans la réflexion sur les relations entre écriture et figure. Il renvoie, sans s’y réduire, au support sur lequel s’inscrivent le texte et l’image dans l’espace du livre, de l’estampe, de la peinture, de la paroi ou du mur.
Souvent théorisé en Occident comme un vide, un manque qui s’oppose à la matérialité de la figure ou du signe écrit, il est pourtant susceptible d’assumer un rôle énonciatif, sémantique et plastique dont les artistes et les écrivains se sont souvent emparés, et qui reste à interroger. Lien constitutif entre les figures et les graphismes, séparateur syntaxique – pause rythmique ou segmentation logique –, il couvre une surface de lisibilité qui autorise, voire sollicite, la participation active du lecteur/spectateur.
Prolongeant le colloque Écritures V – Systèmes d’écriture, imaginaire lettré (2015), ce colloque se donne pour but d’explorer la richesse conceptuelle de la notion de blanc, et la multiplicité des enjeux qu’elle ouvre dans l’étude des formes mixtes associant figure et support. Plus qu’à ses usages culturels et à ses codes symboliques comme couleur, on s’intéressera ici au blanc comme espace et forme à interpréter. Le vocabulaire du blanc (comparaisons linguistiques et constructions culturelles), les théories esthétiques et sémiotiques du blanc, le rapport vide / plein dans la création, les fonctions et les usages du blanc dans les systèmes d’écriture, sont quelques-unes des pistes qui, sans exclusive, pourront être abordées.
Lieu : Institut national d’histoire de l’art, 2 Rue Vivienne, 75002 Paris, salle Vasari
Date : jeudi 4 et vendredi 5 février 2021
Langue : français
Date limite d’envoi des propositions : Les propositions de communication (titre, résumé de 300 mots environ, brève notice biobibliographique, affiliation, coordonnées), sont à envoyer au plus tard le 15 septembre 2020
Contact : Les propositions sont à envoyer simultanément, aux deux adresses suivantes :
· msoikawa@l.u-tokyo.ac.jp
La réponse sera communiquée le 15 octobre 2020.