Recension par Benjamin Caraco

La bande dessinée a eu droit aux honneurs de la collection encyclopédique « Que sais-je ? » dès 1985. Le volume écrit par Annie Baron-Carvais (2007) a connu cinq éditions jusqu’en 2007 et n’a pas été actualisé depuis ou confié à un nouveau spécialiste, comme c’est parfois le cas. Si le sujet a bénéficié d’autres introductions – telles que La Bande dessinée de Benoît Peeters (1993) parue dans la collection « Dominos » de Flammarion en 1993 ou un autre ouvrage éponyme signé Thierry Groensteen (1997) pour les « Essentiels » de Milan en 1997, mis à jour en 2005 – force est de constater que de telles tentatives sont rares, en dépit de l’importance de la bande dessinée en termes économiques et culturels.

Ces synthèses jouent pourtant un rôle déterminant puisqu’elles sont bien souvent la seule occasion pour le lecteur intéressé, ou simplement curieux, de disposer d’une vue d’ensemble de la bande dessinée et de découvrir une réflexion critique, historique et théorique sur le médium. En cela, La Bande dessinée contemporaine de Nicolas Labarre (2017), spécialiste de la civilisation américaine et auteur d’un récent Heavy metal, l’autre Métal hurlant, est une initiative bienvenue. Publié dans la nouvelle collection « L’opportune » des Presses universitaires Blaise Pascal, le livre entend faire le point sur le sujet en 64 pages, prenant ici comme fil directeur l’évolution des supports de la bande dessinée contemporaine1. L’accent mis sur une telle temporalité conduit Labarre à passer rapidement sur les aspects historiques. Il compare toutefois, dans le premier chapitre, la situation de la bande dessinée à cinquante ans d’intervalle afin de mettre en lumière les nouveautés intervenues ainsi que les éléments de continuité.

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